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Il y a des blessures que le temps ne suffit pas à guérir.
Elles s’invitent dans nos relations, dans nos choix, dans nos silences.
Elles ne crient pas toujours, mais elles conditionnent.
Parfois, elles prennent la forme d’un schéma. Un réflexe intérieur, automatique, une répétition presque invisible.
Et l’on se demande :
Pourquoi je vis encore cela ? Pourquoi est-ce que ça revient ? Pourquoi je n’arrive pas à changer ?
Ce n’est pas une faiblesse. C’est une mémoire.
Un message non entendu. Une blessure non intégrée.
Et surtout, un appel à transformer.
Un schéma est un mode de fonctionnement inconscient, souvent hérité de notre enfance ou de notre environnement, qui influence nos comportements, nos émotions, nos réactions.
Il peut s’agir de :
La psychologue canadienne Lise Bourbeau a identifié 5 grandes blessures à l’origine de nos schémas :
le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice.
Chaque blessure crée un masque. Un mode de survie. Et ce masque, s’il nous protège, finit souvent par nous enfermer.
Les neurosciences ont démontré que notre cerveau est plastique : il peut se réorganiser en fonction des expériences et des apprentissages.
C’est la neuroplasticité.
Cela signifie que même les schémas les plus ancrés peuvent être modifiés, si l’on crée de nouvelles connexions neuronales avec répétition, émotion, conscience.
Des chercheurs comme Daniel Siegel (psychiatre et spécialiste de la pleine conscience) ou Bessel van der Kolk (auteur de Le corps n’oublie rien) ont montré que les traumas et schémas émotionnels peuvent être intégrés et transformés avec des approches spécifiques : psychocorporelles, émotionnelles, relationnelles.
“Je pensais que j’étais juste timide. En fait, j’avais une peur panique du rejet. Une peur héritée d’une enfance passée à être ignorée.” — Éva, Suisse
“J’ai répété les mêmes erreurs amoureuses jusqu’à ce que je réalise que je ne croyais pas mériter d’être aimée.” — Hajar, Maroc
“Mon corps s’éteignait chaque fois que je voulais changer. Jusqu’à ce que je comprenne que je portais encore la voix de mon père en colère.” — Luis, Espagne
Ces récits sont multiples, universels.
Et tous racontent la même chose : la blessure se répète… jusqu’à ce qu’on l’écoute.
Il n’existe pas une méthode miracle.
Mais il existe des chemins multiples, que chacun peut explorer à son rythme.
Voici quelques approches reconnues et pratiquées dans le monde :
Ce n’est pas la technique qui compte.
C’est l’écoute du corps, la sincérité de l’intention, et la persévérance douce.
On ne “guérit” pas pour redevenir comme avant.
On transforme pour devenir plus entier, plus libre, plus conscient.
On garde parfois la cicatrice. Mais elle devient trace, et non plus blessure.
Transformer ses blessures, c’est :
Changer ses schémas, ce n’est pas se forcer.
C’est accueillir ce qui a été, puis choisir ce qui peut être.
C’est redonner à notre histoire un nouveau sens, une nouvelle voix.
La transformation est un processus.
Parfois lent, parfois fulgurant.
Mais toujours possible, si l’on ose l’écoute, l’amour et la patience.
Le pardon ne change pas le passé, mais il élargit le futur. »
Paul Boese